TopoGuide - Les Côtes d'Armor à pied

Histoire et patrimoine bâti L es restes les plus anciens qui témoignent de la présence de l’homme dans notre département datent du paléo lithique (- 300 000 à - 10 000 ans) : des pierres taillées retrouvées à Bréhat, Pléneuf, Ploubazlanec, etc. ont servi de base à cette datation. Les sites d’habitat se situaient le long de la côte. Les monuments mégalithiques, les vestiges de camps gaulois prouvent la continuité de l’occupation humaine. Comme dans toute la Bretagne, au Moyen Âge, temps des ducs et des seigneurs, l’espace s’organise en comtés (Penthièvre, Tréguier…), vicomtés (de Rohan…), châtellenies (de Dinan…), seigneuries de plus en plus nombreuses, ratta chées à un comté. Les seigneurs vont favoriser la fondation des abbayes et prieurés (Beauport, Coat Malouën, Bon Repos, Boquen…). Après la guerre de Succession, qui fit entrer la Bretagne dans la guerre de Cent Ans, le duché revient à la Maison de Montfort, alliée aux Anglais ; une descendante, Anne, épousera le roi de France, et, en 1532, un édit décla rera le duché de Bretagne définitivement uni à la France. Ces querelles ont conduit à la destruction partielle de châteaux : Tonquédec, La Hunaudaye, Le Guildo… À l’implantation du christianisme et à la ferveur des Bretons, le département doit la construction d’édifices religieux prestigieux : cathédrales de Saint-Brieuc, de Tréguier, basiliques de Dinan, de Guingamp, d’églises et enclos (Bulat-Pestivien, Runan, etc.), ainsi que d’une multitude de chapelles, parfois lieux de pèlerinage. Traditions

LES CÔTES-D’ARMOR

Ruines de l’église de l’abbaye de Beauport © Y.B. ; Menhir de Saint-Uzec à Trégastel © J.R.

L a limite linguistique divise le département en deux entités : en basse Bretagne, à l’ouest, la musique est interprétée à la bombarde et au biniou, les chants sont de longues complaintes, et les morceaux très rythmés pour la danse ; en haute Bretagne, les anciennes danses de cour, plus élégantes, sont interprétées à la vielle. Les pardons ont gardé une part de pittoresque : la

Fête de la Saint-Loup à Guingamp © M.-L.J.

procession fait sortir les bannières et autres trésors des églises, et s’accompagne du chant du cantique honorant le saint du jour. Ils peuvent se poursuivre par des jeux, de force le plus souvent, un fest-deiz puis un fest-noz où des couples de chanteurs ou de petits groupes de musiciens font danser l’assistance, toutes générations confondues.

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