TopoGuide - Tour du Queyras
Du col des Estronques à Saint-Véran
2 h 30
4 Du col des Estronques, descendre en face dans la rocaille, puis dans les pâturages [ > vue sur le hameau de Pierre Grosse] et parvenir dans une cuvette herbeuse. Traverser un mélezin [ > forêt de mélèzes], passer à proximité de cabanes et poursuivre dans une prairie en dominant le rif de Lamaron. Dévaler, rive gauche, une série de lacets dans les schistes ( > terrain très glissant si humide) . Franchir la passerelle sur le rif de Lamaron puis deux gués. Descendre sur la gauche et, en prenant à droite, rejoindre un bon chemin d’exploitation en lisière de forêt. Arriver au torrent de l’Aigue Blanche (1 849 m). 5 Franchir le pont du Moulin et grimper par un raidillon à droite pour atteindre le Raux, puis par un second pour déboucher sur la D 5 [ > grande croix portant les attributs de la passion] à l’entrée de Saint-Véran (2 020 m). Rejoindre le centre du village.
ENVIRONNEMENT L e respect de l ’ eau E n passant le col des Estronques, la vue sur Saint-V éran est frappante. En effet, la pierre des chalets du Cristillan fait place nette au bois dans les constructions. Ce qu’on remarque aussi dans cette nou velle vallée, ce sont les lignes, vestiges des anciens canaux d’irrigation, qui strient les prairies à l’horizontal, comme autour de Ceillac. Dans le Queyras, très peu sont encore en service, mais le canal Neuf ou le canal d’Arvieux sont des exemples de ceux qui sont toujours en activité. Les anciens étaient de remarquables ingé nieurs : réaliser un ouvrage ayant une pente de 1 à 2 cm par mètre sur des kilo mètres dans des terrains difficiles tenait lieu d’exploit. Ces canaux puisaient l’eau dans les torrents et l’acheminaient vers les parcelles cultivées. L’entretien et les réparations du canal, dans la vallée des Aigues, étaient réalisés par des « corvées » placées sous les ordres du « procureur », une sorte de contremaître. Chaque famille devait annuellement un certain nombre de journées selon le nombre et la surface des parcelles de prés en sa possession sous le canal. Le registre de ces biens s’appelait la « parcelle ». Un membre du village, désigné à tour de rôle et non rémunéré,
Canal du lac de Roue © D.B./PNRQ
distribuait l’eau d’arrosage du canal en fonction des lots à irriguer. Ces canaux, grâce à l’eau du printemps, ont fait vivre des centaines de familles en améliorant la quantité et la qualité des céréales et de l’herbe pour les bêtes. Aujourd’hui, c’est un patrimoine humain que de nombreux habitants souhaitent préserver.
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