TopoGuide - Le Finistère à pied

Découvrir le Finistère

LE FINISTÈRE

V ue des dunes / photo D29

A vant d’être un département, le Finistère est un bout de la terre. On y sent la poussée du continent et l’emprise de l’océan. Où que l’on aille, cette rencontre impose la modestie, force au courage, et donne une autre mesure à l’espace et au temps. Un autre goût de la vie. Bref : le Finistère se prête mieux que toute autre région à la marche à pied. Et si, même à la pointe du Van, sur les hauteurs d’Huelgoat ou dans les bois du Hénan, l’on demeure pressé, marchant les yeux baissés et le front soucieux, alors on peut encore être sauvé par le vent. Le suroît tiède, le grand vent d’ouest qui lance l’Atlantique à l’assaut des falaises, ou encore le gwalarn , le noroît frais qui nettoie l’air et l’âme et nous ramène le soleil. Les vents égaient le quotidien. Le soleil le rend plus beau. À eux deux, ils nous font marcher le nez en l’air, le front détendu, une chanson à la bouche, dont le vent emporte les paroles que le soleil traduit en breton avant de les semer sur les landes pour qu’elles deviennent fleurs d’ajonc. Le Finistère est un pays fait pour la promenade, la rêverie. Pour faire une rencontre – avec un paysage, un monument, un arbre, ou avec une personne qui peint, qui pêche ou qui coupe du bois – il faut pouvoir s’arrêter. Pour rêver, il faut avoir oublié sa montre. La marche va bien au Finistère où l’histoire, la légende, les lutins… peuvent jaillir à chaque détour du chemin. Le patrimoine culturel est riche de cet imaginaire propre à cette extrémité de la Bretagne. La diversité des paysages du Finistère correspond à une terre qui a été tourmentée. La confrontation journalière aux forces de la terre et de la mer a forgé une âme que l’on retrouve en chaque habitant du Finistère. Dans son courage et sa tendance naturelle à ne pas se soumettre. Dans sa générosité et son sens de la solidarité. Dans son art de la fête et de la célébration. Dans son goût mystique pour ce qui le dépasse.

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