TopoGuide - La Marne à pied

Sur le chemin des invasions C’ est chez les Catalaunes, Gaulois du pays châlonnais, qu’on voit encore un camp établi que la légende attribue à Attila. Quant aux Champs catalauniques où ce « fléau de Dieu » aurait été battu, on en recherche toujours le lieu exact, à l’instar d’Alésia... Les Allemands de 1914 étaient pour les alliés une réincarnation de ces Huns de 451. À mi-chemin de Verdun et du mémorial de Meaux, on retrouve en terre marnaise ce que fut la Grande Guerre : du 6 au 13 septembre 1914, la bataille de la Marne clôturait le plus meurtrier de tous les mois de ce premier conflit mondial. Terre de combats, la Marne est aussi terre de Paix : à Reims se visite la salle où fut signée la capitulation du IIIe Reich, réitérée le lendemain, 8 mai 1945, en plein Berlin. Sait-on que c’est sur le parvis de la cathédrale rémoise qu’on scella en 1962 la réconciliation franco-allemande ? Une inscription à même le sol rappelle que le général de Gaulle et le chancelier Adenauer s’y serrèrent fraternellement la main. Le Der , protecteur des grues et des Parisiens S i les soldats de l’été 1914 ont sauvé Paris de l’invasion, c’est aussi grâce à la Marne que les Parisiens n’ont plus les pieds dans l’eau : à l’entrée de son département, la rivière éponyme passe par « le Der ». Ce lac réservoir, le plus grand de toute l’Europe, retient les crues de l’affluent de la Seine pour protéger l’aval des brusques débordements. Ce Der est devenu pour les oiseaux une étape essentielle sur la route des migrations. En sont ainsi les hôtes emblématiques la moitié des 230 000 grues cendrées qui traversent la France.

LA MARNE

P êcheurs matinaux sur le lac du D er / photo M.M.

18 • LE CALVADOS… À PIED

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