TopoGuide - L'Aveyron à pied
Marche et rêve en Brocéliande Au détour du chemin U n lièvre qui détale au détour du chemin, le sillon des oiseaux migrateurs dans un ciel d’automne, la course d’un chevreuil dans les fourrés, les cerfs qui brament sur l’Aubrac, le ballet des vautours ou un aigle royal parfois aperçu sur les Grands Causses reconquis…
B iche et son faon / photo N.V.
L’ AVEYRON
Ce sont des émotions nées de la rencontre avec la faune sauvage. Ici, elle exprime bien la complexité des milieux naturels du département. Elle est à son image : diverse, discrète et conquérante à la fois. Avec 7 000 kilomètres de rivières et 4 000 hectares de lacs, nés des barrages hydroélectriques pour la plupart (sur le Lévézou, dans les vallées de la Truyère, du Lot et du Tarn), la richesse piscicole de l’Aveyron en a fait un département prisé des amateurs. Ils y ont rendez-vous avec les truites dans les torrents d’altitude, les sandres, les carpes et les brochets des lacs. Un jardin extraordinaire L a rencontre de tous les climats sur à peu près toutes les natures de sols et avec toute la gamme des altitudes a fait naître en Aveyron un jardin extraordinaire. Sur plus de 870 000 hectares (cinquième département fran çais en superficie), le département déploie les étendues d’altitude (jusqu’à plus de 1 400 mètres) de l’Aubrac, du Lévézou ou des monts de Lacaune, les rudes plateaux caussenards, les ondulations lentes des ségalas, les abris abrupts des gorges (Tarn, Jonte, Dourbie, Lot) et la douceur des vallées du Villefranchois, du Saint-Affricain, de Nant ou du Marcillacois. La végétation exprime bien ces contrastes et la variété des milieux (pâturages, tour bières, plaines alluviales, landes…). Du hêtre au chêne pubescent, du châtaignier aux résineux, la forêt (sur 220 000 hectares) en constitue un témoignage ardent. Pour les plantes, même feu d’artifice. Au pays du botaniste Hippolyte Costes et de « l’Homère des insectes », l’entomologiste Jean-Henri Fabre, originaire de Saint Léons-du-Lévézou (où est implanté le parc à thème qui lui est dédié, Micropolis), la cohabitation entre la ligulaire de Sibérie et le genêt d’Espagne, le lys martagon et les orchidées, la gentiane et le thym, n’est qu’une affaire de territoire. Plus de 2 000 espèces ont été recensées en Aveyron, pour le plaisir des yeux.
LES PAYS DE LA LOIRE
V autour fauve / photo LPO/T.V.
18 • L’AVEYRON… À PIED
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