Actes des rencontres de la marche en ville 2023

2/ LA DIVERSITÉ DES CRITÈRES POUR RENDRE LA MARCHE EN VILLE DÉSIRABLE Elin Lundmark, chargée de mission mobilité piétonne et cohabitation piétons-cyclistes à l’ADMA Genèse d’un outil d’analyse pour mettre l’expérience de l’usager au centre de la mobilité piétonne Pour développer un environnement marchable, nous devons partir de l’expérience de l’usager, ses besoins et ses envies. Les critères prioritaires varient selon l’usager (personnes âgées, enfants, personnes en situation de handicap), mais aussi selon la situation spécifique (marcher avec une valise, une poussette, un caddie plein de courses) et le motif du trajet (pour se rendre au travail, pour prendre le train, pour profiter du beau temps, etc.). Une des ambitions des formations de l’ADMA est de montrer pourquoi, mais aussi comment, on peut partir de l’expérience de l’usager pour développer des projets et des politiques favorisant la mobilité piétonne. L’outil développé par l’ADMA est facile d’appropriation, flexible et adaptable. Il a pour objectif de faciliter l’appréhension de la diversité des critères qui ont un impact sur la marchabilité d’un espace. Rendre la marche possible, confortable et attractive Inspiré par Jan Gehl, l’outil propose 3 niveaux pour organiser les critères d’analyse de la marchabilité d’un espace. Le premier niveau a pour objectif de satisfaire les besoins de base pour rendre la marche possible Le second niveau concerne le confort de la marche et le 3 e niveau vise à augmenter son attractivité De plus, nous avons identifié des paramètres d’analyse fins pour chacun des treize critères. Les cinq critères du premier niveau consistent en des distances acceptables à pied avec des itinéraires accessibles. Les piétons doivent être et se sentir en sécurité par rapport au risque d’accidents de jour comme de nuit. Ils doivent être protégés des phénomènes climatiques, des chaleurs extrêmes et de la pollution. Dans le second niveau, il faut que les piétons profitent de conditions de confort élevées (temps de traversée, lignes de désir), de la possibilité de se reposer (s’appuyer et s’asseoir, de manière ombragée ou ensoleillée), de celle de s’orienter et de s’informer (signalétique et lisibilité de l’espace). Les deux premiers niveaux sont particulièrement importants pour les personnes contraintes à la marche pour des motifs « incontournables », par exemple se rendre au travail ou faire des courses.

59 Rencontres nationales de la marche en ville - Reims, 9 et 10 novembre 2023 - Actes des journées

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