TopoGuide - le Tourmalet - Pic du Midi

de Napoléon I er . À Campan, on musarde avec plaisir de la superbe halle du xvi e siècle jusqu’à l’église avec son portail Renaissance, son cloître et son monument aux morts. On remarque au passage les fontaines et les lavoirs, les façades à colombages, les cours fermées et leurs portes cochères, datant des xvi e et xvii e siècles. En remontant la

L’Adour / photo C.P.

É glise de Beaudéan / photo N.M./HPTE

vallée, les maisons aux balcons couverts et les granges aux toits encore parfois coiffés de chaume s’éparpillent en hameaux, s’isolent dans les prairies. Les anciens moulins jalonnent les cours d’eau, et les « agaus », ces rigoles d’irrigation bordées de frênes, vieilles parfois de six siècles, abreuvent le bétail et la terre. Après la traversée de La Séoube, patrie du géant Gaye-Mariolle, sapeur de Napoléon, on atteint à Payolle la carrière de l’Espiadet : ses marbres ornent palais, édifices religieux et sièges gouvernementaux dans le monde entier. Du haut de ses 2 876 m, le pic du Midi domine ce vaste territoire : depuis 1882, météorologues, astronomes et autres chercheurs se succèdent sur son sommet. Et partout, dans ces immenses estives, demeurent les ruines fragiles et émouvantes de 300 cabanes en pierre sèche, regroupées en « courtaous » : jusqu’à la Première Guerre mondiale, des centaines de cadets y vivaient l’été, gardant et trayant les troupeaux familiaux. À proximité abondent les « leytés », les réfrigérateurs d’avant l’électricité, les puits à glace, les rigoles, les pierres à sel... témoignages d’un passé si prégnant que le patrimoine, ici, à encore quelque chose de vivant.

LE GRAND TOURMALET – PIC DU MIDI

Randonnée / photo C a .P.

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