TopoGuide - Tours et traversées du Morvan
ÉCONOMI E L’H omme et la forêt morvandelle : une histoire en 4 actes L a déforestation par les Éduens et Romains pour leurs forges et leurs
d’avenir », les grandes futaies deviennent rares, contribuant à l’appauvrissement des sols et diminuant la qualité de la forêt. Acte 2 : après le déclin du flottage, la forêt perd de sa valeur. Priorité est donnée à l’agriculture : chaque lopin cultivable est ensemencé. Le taillis sous futaie de feuillus se développe. Acte 3 : la plantation de résineux. L’exode rural des années 1950 et l’incitation finan cière de l’État favorisent la plantation de résineux (épicéas, douglas) sur des terres
domaines agricoles (villae) , la reforesta tion naturelle au bas Moyen Âge, puis les défrichements du xii e au xvi e de clairières agricoles préludent à l’histoire de la forêt actuelle. Acte 1 : 1550-1850, le flottage du bois. Les feuillus exploités en taillis fureté* appro visionnent Paris en bois de chauffage. Ces prélèvements intensifs de brins de taillis ne permettant pas la sélection « d’arbres
agricoles ou en remplacement de forêts de feuillus. L’économie engendrée par l’élevage de nais seurs charolais maintient des « milieux ouverts ». Acte 4 : 2010 - 2050. Exploitation prévue des résineux. L’activité économique importante tour née vers l’exportation de douglas (bois d’œuvre, bois à palettes, bois de chauffage) se complète d’une transformation sur place (scieries, meubles, mai sons) et d’une économie touris tique liée au milieu. * le furetage de taillis consiste à couper (recéper) chaque année les brins (rejet sur une souche) les plus âgés avec une coupe en rotation tous les 8 ans.
Tapis de jacynthes © A.M./PNR Morvan
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