TopoGuide - Tours et Ronde du Canigo
Cheminée du Canigó © P.P. / La Trobada du Canigó - Montée avec les ânes © M.C. /CD 66
Mythes éternels « S eul, à l’extrémité orientale de la chaîne, le Canigó remonte à l’âge obscur des montagnes mythiques. Sa situation face à la Méditerranée, dans l’es pace culturel de vieilles civilisations, lui donne un prestige particulier, grandi dans ce berceau du monde où tant de cimes patriarcales, du Sinaï au mont Ararat, de l’Olympe au Parnasse, ont illustré l’histoire de l’humanité » rappelle Joseph Ribas, auteur de référence sur le sujet, habile conteur et observateur attentif des liens que les hommes tissèrent avec cette montagne (Joseph Ribas, Canigou, montagne sacrée des Pyrénées, Loubatières, 2010.). Que de récits traverseront les âges. Celui des sept géants qui partirent défier Dieu en gagnant le sommet, dressant devant eux les blocs d’un escalier de titan avant d’être punis par la colère divine. Les pics de Set Homes, Rojá, Tres Vents et Roc Negre sont aujourd’hui leur demeure éternelle.
On parle du géant Pyrène, de l’empreinte du pouce de Dieu laissée sur Terre, d’un grand incendie sur une montagne ruisse lant de filons d’or et d’argent… On raconte aussi que Noé vint amarrer son arche au pic Barbet, petite pointe sous le sommet. Légendes dites-vous ? Pour les marins de l’Antiquité, grecs ou romains, il était un amer incontournable, un repère pour venir commercer sur ces côtes. Ils en firent même le sommet le plus haut de la Terre. D’ailleurs, jusqu’au début du xix e siècle, le Canigó fut décrit comme le point culminant des Pyrénées. C’est vrai qu’il en impose par sa masse et son profil, et bien que n’étant pas un « 3000 », il prend facilement des allures de haute montagne, séparé qu’il est du reste de la chaîne. Et la proximité avec la mer semble encore le grandir.
Vue depuis la tour du Mir © P.P.
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