TopoGuide - Tours et Ronde du Canigo

H I S T O I R E U n sommet à explorer L e récit de Pierre III d’Aragon partant à l’as

Escalade dans le massif © SMCGS

saut du Canigó, vers 1280, est une des plus anciennes traces écrites d’une ascen sion de cette montagne. Même s’il n’est pas certain que le monarque ait bien atteint le sommet… Jusqu’au xviii e siècle, le Canigó reste le territoire des bergers, forestiers et contrebandiers.

Viennent alors les premiers voyageurs et scientifiques : Cassini en 1739 pour établir ses cartes et en mesurer l’alti tude, Vincent de Chausenque et son collègue Arbanère, qui relatent tous deux leur montée par Corsavy en 1823. Des pyrénéistes de renom – le terme de pyrénéisme ne fera son apparition qu’en 1898 –, le comte Henry Russel puis Henri Brulle viennent arpenter les flancs du géant catalan dans la seconde moitié du xix e siècle quand les sections locales du Club alpin français (CAF) se créent. Au début du xx e siècle, une génération de montagnards va faire du Canigó un ter rain d’alpinisme véritable. Jean Escarra, Prosper Auriol et Jacques Deixone réa

lisent, les 5 et 6 juillet 1908, la première traversée de l’arête joignant le Quazemi de Dalt (2 650 m) au Canigó (2 785 m) et l’escalade de la face est. Avant eux, les ascensions du Canigó avaient privilé gié les voies les plus faciles. Désormais, des audacieux tels Jean Escarra tentent les parcours aériens comme cette arête sud-​est réussie en 1911. Le dernier cha pitre de ces « premières » sera écrit en 1960 par deux jeunes Perpignanais, Jean-​Pierre Bobo et Pierre Sala, vain queurs de la face nord du pic Barbet, antécime du Canigó. 5 juillet 2008 - Centenaire de la traversée de l'arête du Quazemi par la cordée Escarra-Deixione-Auriol © P.P.

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