Passion Rando 56 - L'Ardèche

ACTUS

PAR ÉTIENNE HURAULT

L a pandémie du Covid-19 et les deux mois* de confinement induits ont chamboulé nos vies, perturbé nos habitudes. Cette période trouble nous a toutefois permis de revoir nos priorités, nous recentrer sur l’essentiel… et notamment (re)découvrir la nature autour de notre lieu de résidence, quel qu’il soit. Qui n’a pas été stupéfait devant ces images de biche, sanglier, renard ou canards foulant le bitume de nos villes? Qui ne s’est pas émerveillé à l’écoute du chant du merle ou du butinage insouciant de l’abeille à sa fenêtre? Car grâce à notre printemps silencieux, nos voisins à poils, écailles ou ailés ont pu sereinement vivre le leur, pour une fois sur le devant de la scène. Beaucoup d’entre vous ont d’ailleurs fait plus qu’ouvrir yeux et oreilles en Déconfinés, mais toujours aux aguets! NATURE

partageant leurs observations avec les scientifiques pour aider la recherche. Parmi ces opérations grand public de collecte de données, citons Confinés mais aux aguets, Un dragon dans mon jardin ou l’Observatoire des saisons animés respectivement par la LPO, l’Union des CPIE et Tela Botanica avec l’appui du Muséum national d’histoire naturelle. Mais quid du jour d’après- déconfinement: fin de la récré et retour à leur terne quotidien, tapis dans l’ombre de l’Homme? De nombreux experts s’inquiètent du retour fracassant de ce super-prédateur perturbateur face à une faune ayant pris de bonnes habitudes. Car animaux (et plantes) sont chez eux, tout autant que nous. À la reprise des –tant attendues!– randonnées, prenons donc garde à lever le pied, restons sensibles aux « invisibles » tout en, pourquoi pas, participant à leur préservation. C’est le principe des programmes de sciences participatives cités plus haut : des protocoles de suivi de la biodiversité, simples mais rigoureux, proposés au quidam pour alimenter les bases de données sur

lesquelles s’appuient les programmes de conservation. Suivi national ou local, ciblé sur les insectes, escargots, oiseaux, amphibiens, papillons, arbres ou herbacées… faites votre marché sur open-sciences-participatives.org , il y en a pour tous les goûts! * À l’heure où nous rédigeons cet article

LE CHIFFRE. 410  km vallonnés au détour de châteaux (Csokako, Varpalota…) et du vaste lac Balaton : c’est le nouvel itinéraire de grande randonnée qu’a inauguré fin 2019 la Hongrie pour relier Budapest à Nemesnep, aux portes de la Slovénie. Son nom? Via Pannonia, en référence au nom du pays sous l’Empire romain (qui marquait sa frontière nord-est) et aux voies de pèlerinage qui, dans sa continuité, permettent de rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle… 4000 km plus à l’ouest!

LorraineBennery/Naturimages

AOÛT Nuit en cimes En vacances en Vanoise du 15 au 30 août, passez une nuit en refuge sans cumuler les frais avec ceux de votre location. Le Parc national de la Vanoise vous offre la nuitée dans 15 refuges de Tarentaise et Maurienne, accessibles à moins d’une heure de marche, à condition d’y manger soir et matin et de séjourner en vallée dans l’un des 400 hébergements partenaires. > vanoise-parcnational.fr

SEPTEMBRE Fantastic Picnic de Bibracte Le musée de la Civilisation celtique

de Bibracte, à Saint-Léger-Sous-Beuvray (71), vous promet un 13 septembre unique. Deux randonnées gratuites (places limitées), avec dégustation de mets gaulois et commentaires archéologiques, s’achèvent sur un site magique, le sommet du mont Beuvray, pour un pique-nique du terroir (sur réservation, sinon tiré du sac), avec marché de producteurs locaux et concert de jazz. Fantastique! > bibracte.fr