Actes des Assises de la marche en ville - Marseille sept 2021
RETOUR SOMMAIRE
20
Notre société vieillit, la proportion du 3 e et du 4 e âge augmente. Pour ces populations, dont les besoins sont divers, la pratique piétonne est essentielle en termes de sociabilité et de santé et demande des bonnes conditions de confort et d’agrément. Les espaces de repos comportant des assises leur sont nécessaires. L’ombrage leur sera de plus en plus indispensable. Le plus grand nombre des rabattements sur les transports collectifs se fait à pied. La combinatoire marche/transports collectifs et une des clés du bien vivre, en particulier dans les périphéries urbaines. Les habitants de ces quartiers renonceront plus facilement aux trajets motorisés si le chemin vers l’arrêt du bus ou vers la gare est bien traité et entretenu. Les enjeux économiques et la vie de quartier Si la marche sollicite peu la production d’équipements spécifiques, ses retombées économiques sont nombreuses et mal identifiées car ses effets sont indirects. De nombreuses études ont montré que les meilleurs clients des commerces de centre-ville, et bien sûr du commerce de proximité , sont des piétons qui consomment moins à chaque visite mais qui font leurs achats plusieurs fois par semaine. La demande récurrente de stationnement ne reflète pas les comportements car les clients des commerces acceptent plus qu’on ne le pense de marcher, pourvu que l’environnement du trajet soit confortable et agréable. De plus en plus apprécié par la population urbaine, le tourisme de weekend à but patrimonial, ou de découverte de sites peu connus, se développe et apporte de la clientèle aux hôtels et aux restaurants. Les services à la marche sont une source de création de valeur et d’emplois. D’une part, la création de continuités piétonnes, d’aménagements d’espaces publics de qualité, de placettes munies de bancs, représente des marchés pour les entreprises locales et profitent aux habitants. D’autre part, la communication autour de la marche motive la création et la mise en œuvre d’une signalétique spécifique, d’outils numériques destinés aux piétons, de campagnes de presse pour motiver les usagers à pratiquer les modes actifs pour leur santé et leur donner des consignes de sécurité… Aménagement et communication sont des gisements d’emplois. La fréquentation piétonne fonctionne comme un cercle vertueux : plus les rues sont animées par la présence des marcheurs, plus elles attirent des piétons qui sont susceptibles de consommer. Les rues animées sont aussi plus sûres car cette présence dissuade certains petits délits. C’est la qualité de l’environnement de la marche qui oriente les choix et motive à abandonner les modes de déplacement motorisés en faisant de cette pratique un plaisir. En conclusion , toutes ces thématiques qui font l’objet des « Premières Assises de la Marche en Ville » montrent que les modes actifs et plus particulièrement la marche sont une opportunité et un enjeu central pour contribuer à assurer la transition vers une vie urbaine plus frugale et plus adaptée aux changements de société. La marche donne l’échelle de l’espace public de demain. Anne FAURE - a.faure.rda@orange.fr
PREMIÈRES ASSISES DE LA MARCHE EN VILLE Marseille, 17 setembre 2021 - Actes de la journée
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online