Actes des rencontres de la marche en ville 2023

Les points forts Les points forts cités par les porteurs concernent majoritairement la possibilité de s’adosser à un collectif national qui permet de donner une visibilité à la thématique de la marche. C’est aussi un point d’appui qui légitime la démarche locale (au niveau des élus mais aussi des acteurs locaux). En effet, les porteurs de PAP locaux constatent que de nombreuses associations sont motivées par la marche et partagent le besoin d’une meilleure prise en compte des piétons auprès des élus. Les points faibles Les points faibles relevés sont les suivants : - Difficultés de dialogue et visions différentes sur le sujet entre les référents locaux des associations fondatrices ; - Difficultés à se mettre d’accord sur la signature de la charte éthique - Difficultés à porter le sujet dans un territoire où il n’y a aucune culture marche ou politique marche portée par des communes : le sujet est donc invisible, non soulevé et non approprié par les habitants ou les associations. - L’engouement pour le vélo rend parfois le discours « marche » inaudible. - La difficulté de raisonner « marche ». Ces difficultés sont parfois aggravées par de fortes personnalités qui empêchent tout dialogue constructif, avec des postures trop « anti » ou trop « pro » vélo, voiture, etc. Le problème de l’échelle de la plateforme a aussi été un frein : ville, agglo ou plus large ? Chaque partenaire a son terrain d’activité défini préalablement. Les actions et projets engagés Parmi les actions et projets engagés, on peut néanmoins citer : - Des actions de communication : la diffusion et l’exploitation des résultats du deuxième baromètre des villes et villages marchables ; communiqués de presse, évènement de promotion de la marche en ville (Dijon Métropole) - Une participation aux instances locales telles que le comité de partenaires de la mobilité à Nantes Métropole ; - Des actions de lobbying auprès des collectivités : courriers, communiqués de presse, marches exploratoires avec des élus comme dans la Métropole de Dijon. - De la production de connaissances : proposition d’un « référentiel pour qualifier l’espace public en matière de marchabilité » à titre de contribution à l’élaboration du Schéma directeur piétons de la Métropole de Dijon. - Des actions et événements ponctuels ou réguliers tels que : le soutien de riverains de quartier (Bout des pavés) - Nantes Métropole ; l’organisation de « Marches plaisirs en ville » mensuelles à Dijon Métropole. Moyens et besoins La plupart des « PAP » locaux ne disposent pas d’outils de communication efficaces (adresse email, page Facebook, etc.). Ils manquent donc de visibilité sur le terrain et pourraient avoir des besoins en la matière. En résumé La composition hétérogène du collectif « Place aux Piétons », qui fait sa force, peine à s’illustrer au niveau local où les différences de positionnement des acteurs sont plus affirmées. Dans certains cas - Grenoble, Toulouse - les leaders locaux des différentes associations sont aussi des personnalités politiques de sensibilités différentes à celles de l’équipe en place. Plus généralement, les licenciés d’une fédération sportive ne sont pas des militants, contrairement aux adhérents d’associations de défense. La tradition « sport nature » est très vivante et freine l’adhésion au concept de « marche en ville » dans certains comités départementaux de la FFRandonnée.

99 Rencontres nationales de la marche en ville - Reims, 9 et 10 novembre 2023 - Actes des journées